Nous avons eu le privilège d’écouter MDNA, l’album de Madonna, et nous avons décidé d’en faire une critique pour les fans.
Mais comment s’y prendre? Comment expliquer l’album de la chanteuse pop la plus accomplie de tous les temps quand on est un fansite?
Deux règles : Rester objectif et ne pas chercher à plaire à tout le monde.
Certains ne seront jamais satisfaits. Si le morceau est mémorisable, ils le qualifient de trop commercial et quand il est élaboré, ils le jugent trop complexe.
Tout d’abord, MDNA est un album très surprenant qui fait la part entre le contexte musical actuel et une vision plus intimiste et profonde.
Il ne s’agit pas d’un album de dance de plus, mais d’un travail personnel, éloquent, assez sombre, et même oubliable, par moment.
On se lance…
1. Girl Gone Wild
Un démarrage fort et solide. Très accrocheur et sans jamais chercher d’excuse, GGW est un titre euro-électro 90’s qui regarde résolument vers le XXIe siècle.
Vous avez encore des doutes? Montez le volume à fond, et on en reparle!
2. Gang Bang
Un morceau très dark deep house avec une teinte de dubstep durant l’interlude. Le titre évoque l’idée de tuer son amant et conséquemment d’aller en enfer pour l’y croiser. Gang Bang pourrait être la bande originale futuriste et tordue de « Boulevard de la Mort », le film de Quentin Tarantino.
William Orbit et les Démolition Crew ont fait un excellent job de production sur ce titre partiellement parlé. Il y a curieusement quelque chose de sexy, presque inspiré par l’ère Erotica, dans ce morceau. Pensez « Goodbye to Innocence » croisé avec « Thief of Hearts », en plus actuel et plus risqué. « Bang Bang shot you dead, shot my lover in the head… Now my lover is dead and i have no regrets ». Madonna taxe son ex-amant de « bitch »: « Now drive Bitch! » Elle le fait conduire jusqu’à un endroit précis et le descend sans remord…
Sensuel et glaçant !
3. I’m Addicted
En premier lieu, il faut comprendre que le snippet diffusé par Perez Hilton n’est qu’une portion de la fin quelque peu délirante du morceau. Avec ses beats infectieux, ses sonorités futuristes et ses paroles vraiment cools comparant l’amour et la drogue (MDNA en référence à la MDMA, donc), on finit accro à ce titre très sérieusement produit, qui tire même une petite révérence à « Out of space » des Prodigy.
4. Turn up the Radio
Une autre collaboration avec Martin Solveig et oui, c’est un hit et un potentiel single par excellence! Rappelant, par endroits, la construction du « Hello » (feat. Dragonette) de Solveig, il s’agit d’une pop efficace, très happy qui s’insère parfaitement (et curieusement) bien dans l’album.
A noter: l’envolée immense et solveig-ienne après le silence à la fin du bridge. Woohoooo!
5. Give me all your Luvin’
Parfait pour le Super Bowl, ce morceau happy est-il le plus symbolique dans la carrière de Madonna? Non.
A-t-il été un single idéal pour un retour en force après que les radios et le public aient choisi d’ignorer son avant-dernier single, « Celebration »? Absolument!
D’ailleurs, les classements de GMAYL ont été plus qu’excellents si l’on considère que le morceau avait leaké sur le web, depuis déjà plusieurs mois!
6. Some Girls
Furie électro. Vous allez adorer ou détester.
Au hasard, nous on adore la mélodie en trois temps, la voix déconstruite et les paroles bien pensées « Some girls got an attitude. Fake tits and a nasty mood », « Some girls make a scene, shoot their mouth and talk obscene »…
7. Superstar
Madonna mentionne Brando, Travolta et James Dean dans ce morceau qui reste le moins excitant de l’album. Résolument sweet mais absolument oubliable, Madonna va de son « Oooh la la you’re my superstar, oooh la la love the way that you are, oooh la la you’re my superstar, oooh la la that’s what you are, » dans un titre qui semble dédié à son boyfriend (« je te ferais un massage quand tu rentres le soir »).
Parfait si vous trouvez Cherish emblématique, mais pour nous, c’est next!
8. I Don’t Give A
Seconde collaboration de Nicki Minaj sur « MDNA » et possiblement le titre le plus puissant de l’album. Écrit et coproduit par Madonna, Martin Solveig et Nicki Minaj, il y est question de vie personnelle, d’échec marital, d’abnégation et de vivre avec le jugement constant du public. Le refrain « I’m gonna be ok. I don’t care what the people say. I’m gonna be alright I heal fast and I’ve got it right. » Le final est une énorme envolée lyrique inattendue, mais Nicki Minaj le dit mieux que nous « There’s only one queen and that’s Madonna, bitch. »
9. I’m a Sinner
Du pur William Orbit. Un morceau happy sexy psyché-60’s dans l’absolue continuité du travail d’Orbit pour Madonna. Pensez « Beautiful Stranger » croisé avec « Ray of Light », et croyez le ou pas, le son reste très frais et original ! Les paroles sont aussi fun que sérieuses, avec une Madonna qui prend la responsabilité d’être une pécheresse et qui dit même aimer ça ! « I’m a Sinner, I like it that way. »
Elle cite les saints catholiques (Jesus, Mary, St Christophe, St Antoire…) et évoque la bible, expliquant, au passage que nous sommes tous des pêcheurs!
Du bonheur.
10. Love Spent
On s’attendait à une ballade puissante, mais c’est d’électro-pop dont il est question, ici. Une combi banjos/violons/synthés sur laquelle Madonna s’amuse avec des distorsions de voix perturbantes, demandant lascivement à son amant « Love me like your money ».
Monstrueusement addictif dès la seconde écoute.
11. Masterpiece
Plus qu’un gagnant aux Golden Globes, Masterpiece est perfection.
12. Falling Free
Attention fans, ce final est immense. Mélancolique et planant. Sans beat, une voix sans effet. Madonna chante le pouvoir libérateur et apaisant de l’amour. Ce titre présente sa voix dans son aspect le plus pur et fragile. Un piano, une guitare sur lit de synthés soft, et Madonna qui chante « Deep and pure our hearts align. Then I’m free, I’m free of mine, I let loose, don’t need to know. We’re both free, we’re free to go ».