Madonna a récemment été interrogée par la rubrique « Something for the Weekend » du Sun…
Alors que son album MDNA bénéficie d’excellentes critiques, elle évoque l’expérience de la collaboration, son implication dans le processus de création.
Concernant le fait de sortir un album…
Je ne pense pas être moins nerveuse en présentant un projet plutôt qu’un autre, parce que j’y investis toujours mon cœur et mon âme.
Qu’il s’agisse d’un film ou de mon album, cela passe par un travail privé de création, comme dans une bulle, qui sort dans le monde.
On ne sait jamais comment les gens vont le prendre, si ils vont être touchés ou si cela va les inspirer. Le monde est tellement rempli de divertissement aujourd’hui, vous ne trouvez pas? Je suis donc assez nerveuse.
C’est génial de faire mon retour à la musique. J’aime l’intimité d’un studio d’enregistrement et l’écriture des chansons. J’utilise une autre partie de mon cerveau quand je travaille en musique par rapport au travail sur un film.
Il y a des milliards de gens qui bossent sur un film et je ne peux pas exprimer ce besoin viscéral de chanter, crier et sauter dans tous les sens.
C’est très différent. J’aime les deux, mais tout particulièrement la simplicité de l’écriture d’une chanson après trois années d’écriture du script, puis de réalisation puis de montage, puis de parle du film. Quand je me suis assise avec ma guitare et que j’ai chanté, j’en ai presque pleuré.
Concernant le fait de collaborer avec des européens…
Je pense avoir une sensibilité plus européenne. C’est aussi ce que les gens disent de mon travail. J’aime travailler avec des gens qui ont l’esprit clair et sont conscient de ce qui se passe dans le monde.
Pouvoir tenir une conversation est essentiel avec moi.
Avec William, nous discutons de philosophie et de physique quantique.
Avec Martin Solveig, nous parlons films étrangers. Quand je travaille avec des gens, ça ne doit pas se cantonner à écrire de la musique. J’ai besoin de parler de ma vie, du monde et de l’art. Avec Benny, c’était plus difficile parce qu’il ne parle pas très bien anglais. C’est son cousin, Allessandro qui nous a servi d’interprète.
Au tout début, j’ai trouvé ça un peu frustrant, mais nous avons fini par pouvoir communiquer. On trouve toujours un moyen. En musique, c’est toujours la vibrtion et l’énergie qui l’emporte, et on sait assez rapidement quand cela fonctionne ou pas.
Quand on travaille avec quelqu’un pour la première fois, on ressent une sorte de timidité qui est en chacun de nous. C’est la raison pour laquelle, avec Benny, c’était un peu plus un challenge, mais au final, j’ai eu l’impression de vraiment bien le cerner.
Martin est vraiment très fun, je l’adore. Pour que ça marche, on doit sentir que l’on peut dire ‘Non, je n’aime pas ça’ sans avoir peur de les vexer. Et vice versa.
Mais il possède le juste équilibre entre sérieux et humour.
Il est très organisé et méthodique dans sa façon de penser, c’est aussi pour cela que j’aime sa façon de travailler.
Concernant la production de l’album…
J’ai besoin de me sentir complètement investie dans la production. J’aime le contraste.
J’aime qu’il en sorte quelque chose de blindé de sons, de basses et de percussions, mais aussi quelque chose de sensoriel comme dans Falling Free, qui est dénudé et construit autour de ma voix et de paroles.
Parfois, je m’assois avec une guitare et je me met à jouer et des choses en sortent.
Parfois, on m’apporte une chanson avec un titre, ou juste une idée sur des paroles et je me charge de lui donner forme, de la ré-phraser et de me l’approprier. Cela peut venir de tant de façons différentes, et cela a toujours été le cas.
Concernant le fait de collaborer avec Nicki Minaj, M.I.A
Je voulais collaborer avec des femmes qui ont une forte personnalité.
Je me suis beaucoup amusée avec elles en studio, c’est certain.
Je pense que nous étions toutes un peu timide, au début. C’est la nature humaine.
Mais je pense que nous avons vite dépassé ce stade.
Elles sont toutes deux des femmes très déterminées, tout spécialement M.I.A. Je ne pense pas qu’elle soit très impressionnée par les stars et les celebrités. Nous sommes tout naturellement passé au travail. Je l’ai adorée.
Concernant ce que Madonna écoutait comme musique pendant l’écriture…
Je n’écoutais vraiment rien, pour tout vous dire.
Je travaillais surtout sur la bande originale de mon film, W.E. Donc plutôt de la musique classique. Je n’aime pas trop écouter de pop music quand j’en fait moi même — ça ne marcherait pas trop.
On n’a pas vraiment envie d’écouter des choses que font les autres, si on veut démarrer sur une page blanche.
Source: The Sun
Traduction: Madonnarama