Durant les années 80, Ron Weisner a été le manager de certaines des plus grandes pop stars de la planète. De Madonna à Michael Jackson, Paul McCartney ou George Michael, on dit de lui qu’il a tout vu et tout entendu.
Dans son livre ‘Listen Out Loud: A Life in Music – Managing McCartney, Madonna and Michael Jackson’, il décrit Madonna comme une diva sans pitié et ‘une des personnes les plus désagréables qu’il m’est été donné de rencontrer’.
Ron Weisner était déjà un nom célèbre dans l’industrie de la musique lorsqu’il a rencontré Madonna, par l’intermédiaire de son partenaire d’affaires Freddy DeMann en 1982.
Dans une interview au Daily Mail, Weisner se souvient…
Elle n’était en aucun cas la meilleure chanteuse que j’avais rencontré, ou même la meilleure.
Mais elle dégageait une vraie confiance en elle et une détermination. Il y avait aussi quelque chose de dur et sans pitié en elle, à un point que je n’avais jamais vu chez personne.
Elle était le parfait coup de tonnerre qui tombait au parfait moment. Elle avait les vêtements, l’attitude, et les tubes pour faire un carton.
Et elle n’avait absolument aucun doute par rapport à la gloire. Elle savait qu’elle allait devenir une star énorme.
Elle désirait la célébrité avec chaque fibre de son corps et elle aurait fait n’importe quoi pour y arriver.
Son objectif primaire était de choquer… que ce soit dans sa façon de s’habiller, dans ses gestes ou dans ses performances scéniques.
Ces jours ci, quand on évoque des stars comme Miley Cyrus, on se rend compte que quoiqu’elle fasse peu de choses nous choquent vraiment. Mais à cette époque-là, personne n’avait osé dépasser les limites autant que Madonna.
Elle avait faim d’attention et elle continue encore aujourd’hui. Il suffit de voir ce qu’elle est encore capable de faire, entre ses boy toys et sa façon d’exhiber son corps à chaque occasion possible.
Ca a marché pour elle quand elle avait 20 ans, mais pour une femme de 50 ans, ça pue un peu le désespoir.
Je me souviens d’un concert à Seattle. Le public était très jeune, environ 12-13 ans tous venus avec leurs mamans. Nous, on lui a demandé d’y aller doucement sur scène, mais elle a fait exactement le contraire.
Elle a été très provocante sexuellement, et quand les mamans ont quitté la salle, on les entendait parler du choc qu’elles venaient de ressentir après avoir l’avoir vu sur scène.
Mais Madonna était sans gêne.
Elle répondait : ‘C’est comme ça que les gens vont en parler. Ca va faire de moi une star.’
Personnellement, ce n’était pas le genre de ‘gloire’ dont je voulais m’approcher.
Deux ans plus tard, Weisner se rendit en Italie pour le tournage de la vidéo pour le single ‘Like A Virgin’ qui allait révéler Madonna comme star incontournable et icône mondiale. Mais il décrit Madonna durant le tournage à Venise, comme ‘une furie en liberté’ qui s’en est pris continuellement à l’équipe de tournage entre les prises.
Il raconte…
Elle les engueulait continuellement, les traitait de ‘putains d’idiots’ et quand je suis intervenu, elle m’a littéralement banni du tournage pour la journée.
J’étais conscient du fait que ‘Like A Virgin’ allait faire d’elle une star mondiale, et c’est ce qui est arrivé, mais je savais aussi qu’il fallait que je m’éloigne d’elle.
Je ne doutais pas de son talent ou de son ambition, mais la décrire comme une prima donna et une diva est en dessous de la vérité.
Durant toutes mes années dans l’industrie musicale, elle reste l’une des personnes les plus désagréables qu’il m’est été donné de rencontrer.
Le tournage de Like A Virgin m’a fait réaliser que la vie était trop courte pour dealer avec des gens comme Madonna.
Il est évident que j’aurais pu me faire des millions sur son dos, mais rien ne vaut qu’on vende son âme au diable.
J’avais de vrais artistes comme Paul McCartney à mon actif, il était temps de partir.
Weisner s’est professionnellement séparé de Madonna en 1985.
C’est son ancien partenaire d’affaires, Freddy DeMann qui a représenté ses intérêts jusqu’en 1997, ce qui lui a permis de gagner des millions.
Quand durant l’inventaire de nos clients, nous en sommes arrivé à Madonna, je lui ai dit ‘tu peux la garder. Vous irez très bien ensemble’. Et au moment où ses mots sont sortis de ma bouche, j’ai senti comme un immense poids qui s’est libéré de mes épaules.
Je n’ai jamais aimé Madonna, et Madonna ne m’a jamais aimé.
Mais ne vous méprenez pas, j’ai beaucoup de respect pour elle en tant qu’entertainer et businesswoman.
Elle a appris très rapidement à manipuler la presse, à générer la controverse et à pousser les gens à leurs limites pour assurer une infaillible domination commerciale.
je me suis dit que si elle n’implosait pas, alors rien ne pourrait l’arrêter.
Et j’avais raison.
Je voulais simplement ne rien n’avoir à faire avec elle.
Quand on demande à Weisner s’il regrette de l’avoir laissée partir, il répond…
‘Pas une seule seconde.’
Curieusement, plus Weisner crache son venin, finissant chacune de ses histoires par un « j’avais raison » déplacé, plus la Madonna des 80s nous fait sourire tant elle semblait indomptable et unique en son genre.
Weisner semble penser qu’elle est restée la même femme qu’il y a 30 ans, et il en profite pour régler ses comptes.
En dépit de son amertume, nous continuerons à prendre un immense plaisir en regardant et partageant la glorieuse vidéo de Like a Virgin…
Sources: Daily Mail, Billboard
Traduction: Madonnarama